Ou l'art et la manière de se faire péter la gueule

Les groupes du Gross Abert campaient dans les environs depuis un petit moment, lançant des regards en biais aux gens de cokenstock, quand ils sont alors rejoins par un des habitants de la communauté, Jalal.

Une rapide discussion avec le vieux, et voilà le bougre engagé. Herman crache donc comme de coutume, un vieux glaviot noirci dans sa propre main, et la tend au mister Jalal...

*Ptouff*

"Ach... Pienfenue à bord, meine Herr... Tu fas foir, izi on s'ennuie pas... Non, ça pour sûr on s'ennuie pas afec le vieil Herman, ich bin ein vrai bout en train... Guhuhuhhahahahaha !!!"

L'horrible personnage mouche ensuite de ses doigts son nez crasseux, et crache cette fois dans le brasier qui servait à réchauffer une barbaque ressemblant à s'y méprendre à une jambe humaine...

"... Tu nous excuseras mon garçon... Mais on manque un peu de sel en ce moment... Huhuhu..."

...

"Merci l'ami, ça fait plaisir de tomber sur de bons déconneurs. De Cok, d'où je viens, pas une pute, pas une soirée partouze et j'étais le seul à connaître des blagues racistes."
Saisissant le tibia carbonisé, il arracha des lambeaux de chair putréfiée qu'il avala goulûment.

" En plus là-bas, on crevait la dalle, tous ça parce que messieurs se la jouent politiquement correct. Hum, très bon, ça, très tendre c'est du gosse, non ?"

...

Au coin du feu, Jalal en était à sa neuvième blague.

"Combien de nègres faut-il pour repeindre un mur ? Un si Oh putain j'y arrive pas, ohoh. Donc, un parce que...hé hé...putain elle est trop bonne celle-là...euh ...un seul, si tu le lance bien fort, mouhaahah"
Ses yeux trempés de larmes croisèrent à cet instants ceux de Shazam.
"Bon, je crois que je vais aller chier derrière un bosquet moi".

...

Alors qu'il s'éloignait discrètement pour se vider les entrailles à l'orée du petit bois il aperçu une belle plante qui se tenait nochalament appuyée contre un tronc, à l'écart du tumulte. Le sang de Jalal ne fit qu'un tour ( plus exactement, il afflua à son bas-ventre pour ne plus en revenir). Il n'avait pas touché une femme depuis quatre ou cinq lunes, et celle-ci semblait ouverte à toutes les opportunités.

"Salut minette, on s'ennuie ? Moi c'était Jalal, le petit nouveau... J'me disais, comme je suis bien élevé, je peux peut-être honorer ton auguste personne sur le tapis de feuilles du sous-bois, non ?"

Le craquement d'une branche le fit se retourner. Aaron se tenait derrière lui, à à peine une vingtaine de centimètres. Son oeil noir et le sang qui lui martellait les tempes firent comprendre à Jalal qu'il avait encore fait une boulette...
...

Les deux amants c'étaient donné rendez-vous, à l'écart pour profiter d'un moment d'intimité. Aaron qui était parti récupérer un peu de viande fraîche pour rassasier l'autre faim de sa compagne. La chair humaine, légèrement dorée.
Trouvant le nouveau, dont il n'appréciait déjà que peu la présence au camp en train de courtiser Lilith, sa main se crispa sur le bout de bois sur lequel était enfilé la viande jusqu'a ce qu'il craque. Jalal tourna la tête. Aaron fit un signe de tête à Lilith, elle s'écarta alors que Jalal avait un sourire gêné. La main d'Aaron vint se coller à son visage pour aller faire violement se heurter le crâne et le tronc d'arbre. Jalal tituba pendant la seconde de répit que lui offrait Aaron avant de lui envoyer son poing dans la mâchoire, une fois, puis deux. Le borgne tomba a la renverse puis encaissa un coup de pied dans l'estomac.

-En fait on a bien fait de pas te crever direct! On va pouvoir s'amuser.

Les bras de Lilith l'entourèrent.

-Tu veux t'amuser un peu avant qu'on l'achève toi, j'le sens.

Jalal se redressait s'aidant de ses bras, Aaron les balaya d'un coup de pied. Le traître s'écroula, sans défense face à Lilith.

Une fois qu’Aaron en eut fini avec Jalal, Lilith l’enlaça de ses bras, glissant ses mains sous son tee-shirt usé, parcourant son torse sensuellement.

Elle souriait comme si elle était aux anges, la tête posée sur l’épaule du jeune homme.

Son regard se durcit alors qu’elle retirait brusquement ses mains du torse de son amant pour se diriger d’un pas décidé vers le borgne allongé sur le sol, sans défense.

Poussant soudainement un cri bestial, elle écrasa la main droite de l’homme en position de faiblesse de sa botte aux semelles clouées, ce qui produisit un son peu ragoutant. Jalal hurla sa douleur en réponse à cette agression supplémentaire.

Lilith envoya alors ce même pied dans les gonades du borgne, qui n’émit qu’un râle sourd, sa douleur ne faisait que se fondre dans l’océan de souffrance dans lequel il était en train de se noyer, à la déception de Lilith…

Voyant sa source d’excitation disparaître, la jeune femme eut tôt fait d’en trouver une autre. Elle se dirigea vers Aaron et l’embrassa brusquement avant même qu’il puisse comprendre ce qui lui arrivait.

Lilith n’avait nul besoin de mots pour communiquer avec son amant, ses gestes et ses regards intenses suffisaient.

Elle n’eut donc pas besoin d’ouvrir la bouche pour qu’Aaron, après lui avoir bien rendu son baiser, se dirige vers un Jalal terrassé, en vue de lui exploser le crâne à grands coups de branche d’arbre…

La jeune femme sentit alors l’excitation monter peu à peu pendant que son homme progressait vers leur victime.

Elle commença à se masturber, l’imaginant lui faire l’amour, couvert de sang, après avoir réduit le visage du borgne à une bouillie sanglante de chair de d’os…

En l’espace de quelques secondes, Jalal était passé du statut fantasmé de mâle dominant à celui d’animal aux abois. Il chercha dans les tréfonds de sa conscience en berne une once de lucidité.
Quel con il avait fait. Ca n’arrivait qu’à lui des histoires pareilles. Il ne pouvait s’empêcher de l’ouvrir tout le temps. Face contre terre, la bouche ouverte, il sentait des particules de terre se mêler au sang noir qui lui envahissait la bouche. « Pt’ain, mes couilles » Dans un effort désespéré, il se coucha sur le dos pour considérer sa situation. Son corps n’était que douleur. Son œil valide, désormais injecté de sang lui conférait une vision fort peu avenante. Aaron s’était saisit d’un gourdin et avançait vers lui, visiblement résolu à en finir. En retrait, Lilith semblait savourer ces instants, ses doigts malaxant sans aucune pudeur son clitoris gonflé de désir.

Une grêle de coups s’abattit sur Jalal qui puisa dans ses dernières forces pour se mettre en boule et articuler "mêmeuh pas maaal'. Les coups cessèrent soudain, mais le répit fut de courte durée. Aaron saisit le tas de viande ensanglantée par le cou et s’agenouilla sur les testicules, lui arrachant un bref cri étouffé. Ses mains se refermèrent comme un étau et Jalal sentit soudain sa respiration se faire encore plus haletante qu’elle ne l’était auparavant. Un voile blanc s’ajouta à la nappe brune qui obscurcissait sa vue. Avant de sombrer dans les limbes de l’inconscience, il entrevit la casquette d’Herman s’approcher du lieu de la rixe.

"ACH ! Pas inzister, fraüleine Krass ! Che feux bien essayer pluzieurs positions, mais pas me faire pénétrer bar ton gode zeintu... Oh..."

Le vieux fuyait les nouvelles idées perverses de sa compagne, quand il tombe sur Lilith, Aaron, et Jalal, visiblement en pleine discussion animée. En bon chef de troupe paternaliste et bienveillant, il se dirige donc vers ses compagnons, un grand sourire aux lèvres, et une main dans le pantalon...

"Et pien et pien et pien mes doux agneaux, on fait connaissance? On s'amuse eine bedit peu pour passer le temps? Ach ! La cheunesse... *soupir nostalgique*..."

L'officier ne semblait même pas conscient du massacre qui se déroulait sous ses yeux, aussi continuait-il:

"Continuez de fous amuser chentiment, mais ne faites pas de bêtises... Guhuhuhu... Il zerait sage de ne pas effrayer le voisinache..."

La main toujours dans le pantalon, l'horrible personnage se penche maintenant sur Jalal, qui restait à terre, prostré, et visiblement bien contusionné.

"Alors herr Jalal, comment troufez vous mes bedits matelots, très farceurs hein? Ach... Faut les voir s'amuser avec la viande ces agneaux là, de la barbaque faut pas leur en promettre, guhuhuhu... En attendant... Pienfenue à bord... Ja woll... Pienfenue... Guhuhuhu..."

Bienvenue... Quelle cérémonie de bienvenue; agenouillé à coté de sa nouvelle recrue, le vieux sort de son crasseux pantalon un braquemard démesuré, dur et gonflé par l'afflux sanguin provoqué par la scène cruelle... Qui ne le sait pas, le vieil Herman est un esthète, il sait apprécier les spectacles que lui offrent la bienveillante nature et ses compagnons de route !

Jalal, Aaron et Lilith n'ont pas le temps de comprendre ce qu'il se passe à ce moment là dans la tête du détraqué, qu'il à déjà entrepris de se séguer violemment sur le visage du malheureux nouveau venu... Un véritable bizutage dans les règles de la pire école post apo que l'on puisse trouver...

Une fois la besogne accomplie, toujours souriant, le vieux se relève, range son vieil engin à nouveau vide et mou, et entreprend d'épousseter sa casquette.

"... Pon pon mes doux agneaux, ne fous couchez pas trop tard, che fais rechoindre fraüleine Krass, che crois que j'ai pesoin de me faire regonfler le sabre d'apordache..."

Joignant le geste à la parole, l'Immonde s'éloigne, sans toutefois oublier de lancer par dessus son épaule:

" Et n'oublie pas d'enlefer ton chenoux des couilles du brave Herr Jalal, meine bedite Aaron, il serait fâcheux, ja woll... Drès facheux, que notre noufel ami n'arrive pas à aligner deux pas à la brochaine lune... Guhuhuhuu..."

Ses mains serraient de plus en plus fort le coup du borgne. Derrière Lilith soupirait doucement. Aaron fermait les yeux l'excitation montait il sentait son sexe se gonfler en pensant a ce qui allait suivre la mort de ce connard qui lui faisait face. Aaron sentait de moins en moins de résistance. Mais soudainement la voix du Kommandant se fit entendre, sortant Aaron de ses rêveries. Rouvrant les yeux Aaron pu voir l'allemand juste a coté de lui, a genoux. IL lâcha petit à petit prise, surpris. Et quand celui ci sortit son sexe bandé et éjacula sur la face de l'inconscient qu'Aaron juste a temps pour ne pas être souillé lui aussi.

-P'tain!

Il constata avec dégoût le sperme couler sur le visage de Jalal puis éclata de rire. Etrange façon de faire comprendre qu'il ne voulait pas voir mourir celui qui venait de les rejoindre. Admettons, la mort était moins déshonorante que prendre une giclée sur la gueule.

-Ca suffira pour l'instant.

Aaron ajouta un glaviot a la semence répandu sur le visage de Jalal puis tourna les talons, Lilith le regardait déçue la main restée sur son sexe. Aaron vint l'embrasser passant une main sur son visage. Puis lui murmurant à l'oreille que le bain de sang viendrait tout de même bientôt.

Kristen regardait la scène de loin. Elle ne faisait plus attention aux "incartades" de ses compagnons déjà depuis un moment. Mais elle était fatiguée et tout ce ramdam commençait à l'énerver un peu.

- C'est pas bientôt fini ce bordel ? Y en a qui veulent se reposer sans avoir à subir les râles des agonisants ou les cris des "amoureux". Donc si vous aviez l'extrême obligeance de vous écarter un peu du camp ou bien de LA FERMER.

- Sur ce bonne nuit à tous et toutes
dit-elle en faisant un sourire à tout le monde.

Le réveil fut difficile. Jalal émergea péniblement, au milieu d’une marre de sang et de foutre malodorant. Et visiblement de pisse apparemment. Il était désormais seul et entendait au Se relever fut plus dur encore. De sa main bleuie, il tâta ses parties intimes, mise à rudes épreuves par Aaron. Tout semblait en place, même si du sang durci au bout de son gland indiquait qu’il n’était pas passé loin de l’émasculation. A y regarder de plus près, ce n’était pas du sang mais le produit de ses entrailles qui c’était négligemment échappé quand ses sphincters s’étaient relâchés sous la poigne du compagnon jaloux.
Se lever fut plus dur encore. Inspectant son corps, il découvrit d’innombrables plaies qui s’étaient ajoutée aux longues traînées sanglantes que lui avait laissé Raven lors de leurs ébats musclés quelques jours plus tôt. Il se rapprocha du feu, gardant tout de même ses distances avec le groupe de joyeux drilles. Il s’assit sur un arbre tombé au bois vermoulu et fit le point en tentant d’arracher les caillots de sang et de semence mêlés qui lui emplissaient ce qui lui rester de cheveux.
Pour la première fois de son existence de vagabond, il se sentait bien. « Héhé, je vais bien rigoler avec eux ».

tient un nouveau ...

Sly s'approcha du tronc d'arbre à côté duquel Jalal se réveilla après les réprimendes de sa p'tite escapade "à l'orée de la prairie" de la veille ...

_ "j'espère que c't'honneur n'vaut pas un r'tournement d'parka envers ton ancienne comm le nouvel 'ami' ..." lanca t-il. ... "n'fais pas crari' d'vouloir r'joindre cette troupe en disant que tu renies les valeurs trop pieuses d'tes anciens compagnons d'routes, ... simplement j'voudrai pas entendre le crépitement d'ta radio avec eux" ...

il regarda quand même l'état dans lequel Aaron et Herman l'avait foutu et lui tendit le cul de joint qu'il avait dans le coin de la bouche ... Sly vit aussi comment sa main était tout stigmatisée des pompes de Lilith, il eu alors moment d'hésitation en lui tandant le spliff ...

_ "tiens mec ... la ganja t'fais un peu oublier la douleur ... crois moi ..."

le Sly avait les yeux qui lui piquait, ce qui devait être à cause de l'herbe qu'il fumait et aux émotions qu'il avait depuis la triste nouvelle qu'il vennait d'encaisser ... le tout lié au fait que ce soit cet homme - plié en deux pour contenir une douleur au ventre, aux couilles et relativement à la main (qui, au passage n'arrangeait pas sa situation de pitié exprimée par son regard fuyant) - , qui ait pris la place que son ami TableTrash aurait dû avoir autour du feu de camp.

au moment de regagner sa tente, il jeta dans le feu une galette composée de ses excréments mélangés à des brindilles et autres végétaux ... cela se trouve très efficace pour entretenir un feu et faire une source de chaleur non négligeable sans pour autant pourrir l'atmosphère d'une odeur noséabonde ... ce geste lui fit penser à quelque chose, il se retourna pour revenir voir le 'nouveau' et s'adressa une dernière fois à ce dernier, Jalal :

_ "au fait, juste un dernier truc mec ... évite de chier sur la prairie ... car si l'esprit de la forêt me ressemble, il doit pas être très content en c'moment ! ... alors belek à toi ... "

Sly eu envie de lui carrer quelque chose jusqu'aux omoplates mais la fatigue et la défonce eurent raison de lui, il préféra regagner sa tente, les premières lueurs du jour commencaient à se pointer à l'horizon ...
il repassa près du feu de camp et dit aux autres :

_"bon les amis, j'me nachav' ... il s'fait fatigue et la journée d'hier tout comme cette nuit furent dures ..." en s'adressant à toute l'assistance, Sly croisa leurs regards les uns après les autres pour leur dire sans mots : "bon repos les amis ..."

Yohan vit que le nouveau c'était amusé avec ses camarades, il vient alors s'asseoir avec lui.
Gast vous vous êtes bien amusé!!
*voix légèrement triste* On m'appel jamais moi...

Regardant la main de Jajal.

Tien j'vois qu'ta voulu de taper la gothique... Ils sont p'tète un peu fou, mais ils sont pas partageur... Regarde moi j'ai été obligé d'me taper un bougnoule et plus rien depuis...

Regarde Jajal qui essaie toujours de reprendre ses esprits...

Tien t'aurais pas une autre blague, ça f'sait longtemps qu'j'métais par marré comme ça!!!

Yohann fait alors une "petite" tape amicale dans le dos de Jajal, qui tombe la tête la première dans la merde qu'il ait fait quelques mnutes auparavant.

Hahahaha j'taime bien l'nouveau, suer ce, j'vais m'coucher.

Yohan reçu pour seule réponse un cris de douleur inhumain, qui entretint son fou rire jusqu'à sa tente.